- frimant
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⇒FRIMANT, ANTE, subst.Arg. de théâtre, de cin. Figurant. [G., arrivé au studio] pur et honnête (...) fut un jour culbuté par une jeune frimante (TRIGNOL, Pantruche, 1946, p. 125). Rien de plus rare qu'un figurant de race, qui ne semble pas un endimanché, qui se distingue de la tourbe des frimants (ARNOUX, Roi, 1956, p. 133) :• [Je fus chef de figuration pendant neuf ans] J'observais les frimants qui sont des gens vraiment curieux, hantés par leur art et leur talent relatif.TRIGNOL, Pantruche, 1946 p. 111.— P. ext. Type, mec. L'autre frimant, celui qui la regarde, ça doit être sûrement son frangin, il lui ressemble avec de la barbe (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 253).REM. Frimande, subst. fém. Ensemble de frimants. Tous les connards, les pilons, tous les curieux, toute la frimande qui déambule sous les arcades (CÉLINE, Mort à crédit, 1936 p. 475).Prononc. :[
], fém. [-
]. Étymol. et Hist. [1890 d'apr. ESN.] 1905 (BRUANT, Dict. fr.-arg., p. 224). Dér. de frime2 par formation d'un part. prés. subst. de frimer. Fréq. abs. littér. :5. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 517.
frimant [fʀimɑ̃] n. m.ÉTYM. 1890; p. prés. de frimer, argot, « faire semblant ».❖♦ Argot.1 Figurant de théâtre. ⇒ Frime, 5.1 Nous savions qu'il s'agissait d'une réplique, d'un « frimant » comme on dit en argot de Ciné, mais le seul fait que cet individu se réclamât de l'autre provoquait d'étranges rêveries.Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 174.2 (1940). Individu sans importance. || Y a des frimants, du monde.2 Si y a du suif… Seul, je serai plus à l'aise, crois-moi, Max, même pour me rencarder et, quand tu arriveras, si y a pas trop de frimants, je serai tout de suite placé pour entrer dans le tourbillon.Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 169.3 Attention truands à l'écoute !… Attention voyeurs et frimands (sic) !…Céline, Guignol's band, p. 43.❖DÉR. Frimante.
Encyclopédie Universelle. 2012.